Grégory BLANC

Sénateur Divers Gauche de Maine-et-Loire

Conseiller départemental, chef de file de l’opposition

Budget 2026, fin inévitable de la procrastination !

2026 s’annonçait, depuis fin 2023 du fait des impacts de la hausse des taux et de la loi de programmation militaire, comme le début des années sombres. Ce qui s’annonce relève en définitive du noir profond.

Comme l’an passé, il n’y aura eu que 6 semaines avant que le gouvernement revoie sa copie et gèle près de 10 milliards d’euros, tant ses prévisions étaient « décalées ». La vérité est simple : nous ne sortirons pas de la nasse sans baisse des dépenses et sans hausse des impôts. Le tout est de savoir où sont ces baisses et qui elles impactent, où sont ces hausses et qui paient ?

Le budget 2025 ne présente aucune réforme de structure, malgré les efforts de communication du gouvernement et de ses soutiens. Les baisses de la dépense publique n’ont reposé dans les faits que sur les reprises de trésorerie des opérateurs de l’Etat (Agences de l’eau, CNC, …), la fonte des aides à la transition écologique, et la mise à contribution significative des collectivités.

Pour ces dernières, la potion 2026 s’annonce plus dure encore à avaler selon les propos de la minorité gouvernementale, puisque rien par ailleurs ne change. D’ores et déjà, dans les allées institutionnelles, la petite musique de la responsabilité des élus locaux dans la situation se fait entendre, Jean-René Cazeneuve, pilier sur les questions budgétaires de la macronie, évoque même le « nécessaire » retour des contrats de Cahors. Comment les Départements, contraints par l’explosion des placements d’enfants depuis la COVID pourront résister ? ça ne marchera pas !

L’Etat perd la tête, faute de clarifier les orientations fiscales et budgétaires. Pire, pour financer les dépenses nouvelles, le pouvoir, refusant d’ouvrir le chantier fiscal, annonce en creux le recours à des dettes supplémentaires.

Pour ma part, ouvrir le dossier retraite est un impératif (25% de la dépense publique), non pas pour mettre encore plus à contribution les travailleurs, mais pour geler l’indexation des pensions des retraités ayant les plus hauts revenus. Rappelons qu’ils détiennent les stocks d’épargne du Pays.

Soutenir la production plutôt que la rente est l’autre orientation à défendre. Elle se traduit à mes yeux par la diminution de la pression fiscale sur le travail et l’outil industriel. En parallèle, nous n’échapperons pas à un renforcement significatif de l’imposition des revenus du patrimoine. Or, notre pays fait actuellement l’inverse, accroissant la reproduction des inégalités sociales. Aujourd’hui, la richesse d’un ménage est liée à l’héritage, à niveau inconnu depuis la 2è guerre mondiale : les retraités de 65-75 ans héritent de leurs parents décédés à 85-95 ans… et parallèlement, on demande aux actifs de faire des efforts ! Voilà comment notre société peu à peu condamne l’avenir et comment la France dévisse.

Oui, la réalité du budget 2026 va s’imposer à tous. Il faut réorienter les flux financiers. Le pouvoir en place ne poursuit qu’une seule fin : se maintenir coûte que coûte, ce qui se traduit par l’absence de réforme de structure d’un côté, et l’absence de réforme de la fiscalité de l’autre. Au contraire, n’ayons pas peur d’ouvrir sereinement et avec responsabilité ces débats !

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