En tant que sénateur du Maine-et-Loire, je suis convaincu que l’instauration d’une tarification progressive des cantines scolaires est une mesure essentielle pour garantir à chaque enfant un accès équitable à une alimentation saine et de qualité.
Aujourd’hui, le coût des repas dans les cantines reste un frein pour de nombreuses familles aux revenus modestes. Trop d’enfants renoncent à déjeuner à la cantine faute de moyens, creusant encore davantage les inégalités sociales. Ce constat est inacceptable. L’école doit rester un lieu d’égalité des chances, y compris dans l’accès à la restauration scolaire.
La tarification progressive permettrait d’adapter le prix des repas en fonction des ressources de chaque famille, comme nous l’avons souligné lors de la session du Conseil départemental du 12 décembre 2024. Ceux qui ont le plus de moyens contribueraient davantage, tandis que les foyers les plus modestes bénéficieraient de tarifs allégés, voire symboliques. Ce système, déjà expérimenté dans plusieurs communes françaises, a montré son efficacité pour favoriser la mixité sociale et garantir une alimentation équilibrée à tous les enfants.
Mais cette réforme ne doit pas se limiter à une mesure sociale. Elle doit également s’inscrire dans une démarche écologique. Les cantines doivent devenir des leviers de transition alimentaire. En favorisant les circuits courts, les produits bio et locaux, nous soutenons nos agriculteurs du Maine-et-Loire et réduisons notre empreinte carbone.
La qualité des repas servis dans nos établissements scolaires est aussi un enjeu majeur de santé publique. Nous devons lutter contre la précarité alimentaire en proposant des menus diversifiés, équilibrés et respectueux de l’environnement.
Je plaide donc pour un engagement fort des collectivités du Maine-et-Loire afin de généraliser cette tarification solidaire et écologique. Il est temps d’investir dans l’avenir de nos enfants en leur garantissant un accès universel à une alimentation saine et durable.