L’amendement Michelin : répondre justement aux fermetures d’usines et à l’injustice fiscale

En novembre 2024, le groupe Michelin a annoncé la fermeture de ses usines de Cholet et de Vannes, entraînant la suppression de 1 254 emplois.

Cette décision a suscité une vive émotion, notamment à Cholet, où les salariés se sont mobilisés pour protester contre la fermeture de leur site.

Face à cette situation, j’ai déposé au Sénat un amendement, surnommé « amendement Michelin », visant à instaurer une fiscalité plus équitable pour les grandes entreprises qui réalisent des bénéfices substantiels tout en procédant à des restructurations entraînant des suppressions d’emplois en France.

Cet amendement propose de modifier la base de calcul de la surtaxe sur les bénéfices, en prenant en compte le chiffre d’affaires mondial des entreprises concernées. L’objectif est de responsabiliser les multinationales quant à leurs choix stratégiques ayant un impact sur l’emploi national, et de les inciter à maintenir leurs activités industrielles sur le territoire français.

Cet amendement ne vise pas à pénaliser les entreprises pour leurs bénéfices réalisés à l’étranger, mais à ajuster la valeur de référence afin de mieux refléter leur capacité contributive globale. Cette mesure s’inscrit dans une démarche de justice fiscale et de soutien aux salariés confrontés à des décisions de délocalisation ou de fermeture de sites.

En tant que sénateur du Maine-et-Loire, je reste engagé aux côtés des salariés touchés par ces fermetures, et je continuerai à défendre des mesures visant à protéger l’emploi et à promouvoir une fiscalité plus juste pour les entreprises opérant en France.