Question au gouvernement : soutien aux artisans

Question au gouvernement : soutien aux artisans

Question au gouvernement : soutien aux artisans

Ce mercredi après-midi, j’ai interpellé le ministre du Logement.

Les artisans du bâtiment manifestaient ce matin à Angers, et devant toutes les préfectures de France.

Ce qu’ils demandent et que j’ai demandé : que le décret en discussion depuis de nombreux mois soit enfin pris pour :

➣ assouplir l’accès aux chantiers ;

➣ parallèlement renforcer les contrôles sur site pour vérifier le travail réalisé et la bonne utilisation de l’argent public.

Oui, il faut garantir et préserver des normes ambitieuses écologiquement : la simplification, ce n’est pas moins de normes, c’est moins de paperasse.

Élargir le nombre d’entreprises qualifiées RGE, c’est favoriser les rénovations dans chaque territoire. C’est bon pour l’emploi, c’est bon pour la planète !

Prisons / Le Plan 18 000 places de prison d’ici à 2027 prévu par le gouvernement est irréaliste.

Prisons / Le Plan 18 000 places de prison d’ici à 2027 prévu par le gouvernement est irréaliste.

Prisons / Le Plan 18 000 places de prison d’ici à 2027 prévu par le gouvernement est irréaliste.

Les chiffres sont clairs : seules 766 places/an sont vraiment mises en service. Cet écart entre annonces et réalité alimente la crise carcérale.

À Angers comme ailleurs, la surpopulation carcérale met en échec les efforts déployés. Conditions de détention, agents pénitentiaires, réinsertion… s’en trouvent affectés.

On a besoin de clarté. J’ai donc défendu des amendements de sincérité budgétaire pour avoir des objectifs crédibles, plutôt que des promesses jamais tenues.

Visionnez mon intervention :

Et la réponse du Ministre de la justice :

Budget2026 / Examen en séance de la mission « Pouvoirs publics »

Budget2026 / Examen en séance de la mission « Pouvoirs publics »

Budget2026 / Examen en séance de la mission « Pouvoirs publics »

Pour rappel : le gel prolongé des dotations a entrainé une baisse réelle de 10% des crédits de la mission si l’on prend en compte l’inflation : -13% pour le Sénat, -12% pour la présidence de la République et -8% pour l’Assemblée nationale.

Ce gel est motivé par des objectifs d’“exemplarité”. Mais s’il devait durer, cela mettrait en danger : trésorerie, état de ce patrimoine historique, nécessaire sécurisation informatique de nos institutions.

Ceci étant, d’autres sources d’économie sont possibles :

– La fin de la mutualisation entre les cabinet du président de la République et du Premier ministre a abouti à une augmentation des effectifs. Incompréhensible !

– La Cour de justice de la République, dont l’activité est inexistante, continue d’être financée à dotation quasi-constante. Absurde !

Retrouvez mes réponses aux amendements déposés :

Budget2026 / S’engager pour l’économie de la fonctionnalité !

Budget2026 / S’engager pour l’économie de la fonctionnalité !

Budget2026 / S’engager pour l’économie de la fonctionnalité !


On parle beaucoup de transition écologique, mais on rentre plus difficilement dans le concret. On ne changera rien tant qu’on continuera à produire des objets conçus pour mourir vite, pour être remplacés, et pour faire tourner le compteur des ventes.

L’économie de la fonctionnalité n’est pas un slogan. C’est une piste crédible et facile à mettre en oeuvre pour sortir de cette logique absurde. L’idée est presque banale : payer pour l’usage plutôt que pour la propriété. Une voiture qui n’est plus vendue mais entretenue et mise à disposition. Un matériel pensé pour durer, parce que son fabricant n’a aucun intérêt à ce qu’il casse. Ce n’est pas une formule magique : c’est de la cohérence.
Certaines entreprises françaises ont déjà basculé (Renault, Michelin, SNCF…). Elles y gagnent en stabilité. Et nous y gagnons collectivement en ressources non gaspillées.

➡️ Dans le Budget 2026, j’ai tenté d’inscrire des mesures concrètes pour que les collectivités et les entreprises ne soient plus découragées par la fiscalité quand elles adoptent ces modèles. Pas des grandes envolées, juste des corrections techniques. Parce que c’est souvent là que tout se joue : dans les détails invisibles et dans les vieux réflexes.

Je poursuis ce travail, parce qu’on en a besoin et que dans les petites choses résident parfois de grands progrès. Je préfère qu’on fabrique moins d’objets inutiles et plus d’intelligence collective.

👉 Une étude paraîtra bientôt auprès de la Fondation Jean-Jaurès, et un colloque organisé avec le Collège des Directeurs du Développement Durable (C3D) suivra.

Sept de mes amendements au PLF2026 adoptés au Sénat !

Sept de mes amendements au PLF2026 adoptés au Sénat !

Sept de mes amendements au PLF2026 adoptés au Sénat !

La discussion sur la partie recettes du budget vient de s’achever au Sénat, désormais s’ouvrent les débats sur les dépenses. Le travail se poursuit donc.

➡️ Un bilan contrasté : nous regrettons certaines positions dogmatiques de la majorité sénatoriale, qui affaiblissent les ressources de l’État et ne nous permettent pas toujours de toucher certains points de compromis pourtant atteignables.

Mais des avancées importantes sont tout de même à signaler : 7 de mes amendements ont été adoptés 💪

La mobilisation continue sur la partie 2 : chaque étape compte pour défendre l’intérêt général, obtenir de nouvelles victoires et améliorer concrètement notre cadre budgétaire

Amendement 1 ✅ Pacte Dutreil : Réduction des exonérations accordées aux holdings familiales, afin de recentrer le dispositif sur les petites et moyennes entreprises

Amendement 2 ✅ Augmentation du taux de TSCA sur les automobiles afin d’augmenter la part de la taxe reversée aux SDIS par les départements

Amendement 3 ✅ Fusion des taxes sur les logements vacants

Amendement 4 ✅ Suppression de la liaison du taux pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires

Amendement 5 ✅ Sécurisation de l’application du taux réduit de TVA à 10 % pour les vols commerciaux en montgolfière répondant à la définition du transport aérien de voyageurs

Amendement 6 ✅ Exonération de la redevance pour prélèvement de la ressource en eau pour la production d’énergie osmotique 

Amendement 7 ✅ Permettre à une société d’attribuer des BSPCE au personnel et aux dirigeants de ses sous-filiales, dès lors qu’elles sont détenues à au moins 85 % par la société émettrice

Tribune / Surtaxe « Barnier » : soutenons le Made In France

Tribune / Surtaxe « Barnier » : soutenons le Made In France

Tribune / Surtaxe « Barnier » : soutenons le Made In France

Publié le 26 novembre 2025 dans l’Humanité

Par Grégory Blanc, sénateur Place Publique du Maine-et-Loire.

Fin 2024, face aux débats sur les superdividendes, et au regard de l’ampleur du déficit, Michel Barnier décide de mettre – un peu – à contribution les très grandes entreprises à travers l’imposition sur les sociétés (IS), avec 8 milliards d’euros en 2025 et 4 milliards d’euros en 2026.

Dans le même temps, le CAC 40 continue alors sa course vers les sommets, à l’appui d’une trésorerie gonflée grâce aux politiques de crédits de la BCE et budgétaires du gouvernement, mis en place suite aux crises Covid et d’inflation.

Or, cette surtaxe d’IS – dite « Barnier », par son mode de calcul fait contribuer finalement davantage les firmes faisant le choix de produire en France (EDF, Orange, Crédit Mutuel…), plutôt que les multinationales largement implantées à l’étranger (Total, Air Liquide, Michelin,..), qui ressortent quasiment épargnées.

Dans la version initiale du projet de loi de finances 2026, la surtaxe minore à 10,3 % d’IS supplémentaire pour les petites et moyennes entreprises et 20,6 % pour les grandes entreprises. Or, il était évident que le rendement attendu serait largement raboté : connues à l’avance, bien des entreprises exportaient leurs chiffres à l’étranger par des tours de passe-passe comptable pour diminuer l’impôt. In fine, par amendement, le gouvernement a décidé en plein débat législatif de rehausser les conditions de rendements. Or, depuis le début, cette surtaxe Barnier pose un problème de fond qui se traduit aujourd’hui par un problème de forme.

En effet, sur la base du seul chiffre d’affaires réalisé en France, l’indicateur choisi encourage les délocalisations. Ainsi, l’an passé, Michelin, dont les marges brutes progressaient, décidait de fermer les sites de Vannes et Cholet… et passait quasiment sous les radars, alors qu’au même moment, le PDG reconnaissait lors d’une commission d’enquête sénatoriale bénéficier de subventions conséquentes. Total est également connu pour bénéficier de l’infrastructure diplomatique française. Pourtant, on attendait sa contribution à la surtaxe à hauteur de seulement 80 millions d’euros, alors qu’EDF contribuait à hauteur de 500 millions d’euros.

La logique porterait à intégrer le chiffre d’affaires mondial du groupe pour définir la tranche de taxation, mais Bercy n’apparaît pas outillé à cet effet. C’est pourquoi il convient de s’appuyer sur un agrégat identifié, inscrit au code des impôts, en s’appuyant sur le nombre de salariés en France. Toute entreprise réalisant plus de 1 milliard de chiffre d’affaires dans le pays et ayant un effectif salarié inférieur à 25 % serait surtaxée, tandis que nos champions industriels privilégiant la production en France seraient avantagés.

La doxa du « socle commun » porte sur une soi-disant politique de l’offre ayant pour seul objet la réindustrialisation du pays. Il serait regrettable que, même lorsqu’un gouvernement de droite décide d’imposer — un peu — plus les grandes entreprises, il favorise celles dont les capitaux sont privés et pénalise celles dont les capitaux sont publics et salariés. À nos yeux, il est nécessaire de faire « Choose France » : c’est indispensable pour réindustrialiser dans les faits, et par capillarité pour résoudre le déficit de l’État.

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